Bienvenue

Ouvrez vous à l’espérance vous qui entrez dans ce blog !

Et ne vous croyez pas obligés d’être aussi puissants et percutants que Dante. Si vous avez eu plaisir à lire les lignes qui suivent et s’il vous est arrivé de passer d’agréables moments à vous remémorer des souvenirs personnels heureux de votre vie en Tunisie ; si vous éprouvez l’envie de les partager avec des amis plus ou moins proches, adressez les -- sous une forme écrite mais la voix sera peut-être bientôt aussi exploitable -- à l’adresse : jean.belaisch@wanadoo.fr et vous aurez au moins le contentement d’être lus à travers le monde grâce à l’internet et à ses tentacules.

Vous aurez peut-être aussi davantage c'est à dire que d’autres personnes, le plus souvent des amis qui ont vécu les mêmes moments viendront rapporter d’autres aspects de ces moments heureux et parfois corriger des défaillances de votre mémoire qui vous avaient fait prendre pour vérité ce qui était invention de votre cerveau émotionnel.

Ne soyez pas modestes, tout rappel peut être enrichissant, n’hésitez pas à utiliser votre propre vocabulaire, à manier l’humour ou le sérieux, les signes de richesse (y compris intellectuelle) ou les preuves de la pauvreté (y compris d’un moral oscillant). Vous avez toute liberté d’écrire à la condition que vous fassiez preuve de responsabilité puisque d’une façon ou d’une autre nous représentons tous un groupe de personnes qui a aimé la Tunisie et qui a pour d’innombrables raisons, choisi de vivre sur une autre terre.

Bienvenue donc et écrivez dès que vous en sentirez l’envie.


Un des responsables de ce qui pourrait aussi devenir un livre, si vous en éprouvez le désir !

REMARQUE : Les articles sont rangés par années et par mois .

Dans la rubrique "SOMMAIRE" vous ne trouverez que les premiers articles publiés c'est à dire jusqu'à fevrier 2009. Les autres sont classés sous la rubrique "ARCHIVES DU BLOG".

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mercredi 11 février 2009

L'EPOPEE TOUNSI-GRANA - LETTRE DE Mme TSILLA LEVY ZERAH

PARIS, LE 30 Mai 2008

Monsieur,`
Des amies m’ont fait savoir que vous recherchiez des témoignages sur la Tunisie du temps du protectorat.Je suis la fille de Monsieur Raphaël LEVY, qui fut Directeur des Ecoles de l’Alliance en Tunisie, et qui, sous le pseudonyme de Ryvel, publia de nombreux ouvrages.
Il publia notamment en 1937, un recueil de poésies intitulé « chants du ghetto » dont j’ai extrait certaines poésies ayant trait à des villes.
Je vous envoie donc, à toutes fins, ces photocopies.
En ce qui me concerne, je suis née à Tunis, d’une mère née en Bulgarie, elle-même enseignante de l’Alliance israélite et qui avait demandé sa nomination à Tunis car, très musicienne, elle avait appris qu’il y avait une belle saison d’opéra à Tunis.
Et ce, en 1920 …
Elle y connut mon père et l’épousa.
J’ai quitté Tunis avec mes parents en 1935, car ils avaient été nommés comme Directeurs à Sousse, puis nous avons quitté Sousse pour Casablanca en 1939.
Nous retournions à Tunis en 1945.
J’ai été frappée par l’impression d’une société fragmentée et où chaque communauté vivait sans contact avec les autres.
Notamment j’ai été frappée de voir que la bourgeoisie juive qui, sous l’égide de « Nos petits » assurait les repas de midi aux élèves des écoles de l’alliance, manifestait une certaine condescendance à l’égard des enseignantes de l’école, qui bénévolement, aidaient aux services.
C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve dans le livre de mon père, écrit vers 1950 et qui vient d’être publié « Destins » éditeur « Le Manuscrit », dont je vous adresse un bref extrait.
Ce qui m’a choqué également c’est que même devant la mort, la ségrégation existait.Il y avait deux cimetières ou carré juifs , le « tunisien » et celui destiné aux non tunisiens, le portugais, parfois appelé « livournais ».
J’ai vu cette ségrégation se faire dans ma propre famille : une de mes tantes ayant épousé un tunisien, s’est vu refuser le repas avec les autres membres de la famille car elle était, de par son mariage, devenue de rite tunisien !
Et que dire des communautés entre elles ! Ce n’est que lorsque, devenue avocate, j’ai fréquenté le Palais de Justice, que j’ai pu nouer des liens avec des confrères musulmans ou « français » comme on le disait de ceux qui n’étaient pas tunisiens d’origine.
Au palais, entre avocats, les liens étaient certains.

Voici ce que je peux dire de cette période de ma vie.Avec mes salutations.

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