Bienvenue

Ouvrez vous à l’espérance vous qui entrez dans ce blog !

Et ne vous croyez pas obligés d’être aussi puissants et percutants que Dante. Si vous avez eu plaisir à lire les lignes qui suivent et s’il vous est arrivé de passer d’agréables moments à vous remémorer des souvenirs personnels heureux de votre vie en Tunisie ; si vous éprouvez l’envie de les partager avec des amis plus ou moins proches, adressez les -- sous une forme écrite mais la voix sera peut-être bientôt aussi exploitable -- à l’adresse : jean.belaisch@wanadoo.fr et vous aurez au moins le contentement d’être lus à travers le monde grâce à l’internet et à ses tentacules.

Vous aurez peut-être aussi davantage c'est à dire que d’autres personnes, le plus souvent des amis qui ont vécu les mêmes moments viendront rapporter d’autres aspects de ces moments heureux et parfois corriger des défaillances de votre mémoire qui vous avaient fait prendre pour vérité ce qui était invention de votre cerveau émotionnel.

Ne soyez pas modestes, tout rappel peut être enrichissant, n’hésitez pas à utiliser votre propre vocabulaire, à manier l’humour ou le sérieux, les signes de richesse (y compris intellectuelle) ou les preuves de la pauvreté (y compris d’un moral oscillant). Vous avez toute liberté d’écrire à la condition que vous fassiez preuve de responsabilité puisque d’une façon ou d’une autre nous représentons tous un groupe de personnes qui a aimé la Tunisie et qui a pour d’innombrables raisons, choisi de vivre sur une autre terre.

Bienvenue donc et écrivez dès que vous en sentirez l’envie.


Un des responsables de ce qui pourrait aussi devenir un livre, si vous en éprouvez le désir !

REMARQUE : Les articles sont rangés par années et par mois .

Dans la rubrique "SOMMAIRE" vous ne trouverez que les premiers articles publiés c'est à dire jusqu'à fevrier 2009. Les autres sont classés sous la rubrique "ARCHIVES DU BLOG".

La meilleures façon de trouver un article est d'écrire le nom de l'auteur dans la barre de recherche située en haut à gauche et indiquée par le dessin d'une loupe. Puis de cliquer sur la touche " ENTREE" du clavier. Tous les textes écrits par cet auteur apparaîtront.

jeudi 30 juillet 2009

LES NOMS ROMAINS DES VILLES DE TUNISIE

LES NOMS ROMAINS DES VILLES DE TUNISIE



Lorsque on cherche dans l’internet les descriptions des villes de Tunisie, rédigées dans le but général d’informer les touristes, on trouve des textes remarquablement écrits, documentés et illustrés.
C’est dans ces sites que j’ai trouvé la majorité des noms latins de ces villes dont certains sont connus de tous, comme Sbeitla ou Teboursouk.
Mais on réalise en lisant les historiques de chaque cité à quel point l’histoire romaine s’est en grande partie déroulée sur le sol tunisien. JULES CESAR que nous connaissons pour ses Veni Vidi Vici est souvent venu sur cette terre fertile et y a vaincu comme d’habitude ses ennemis.
Au décours de ces lectures je me suis aperçu que les origine carthaginoises des noms n’étaient jamais données, comme si les romains avaient voulu effacer Carthage et ses murs mais aussi toute l’organisation punique.
Si certains lecteurs plus compétents que moi en histoire de la Tunisie comme du bassin méditerranéen avaient quelques connaissances sur ce sujet je leur serais très reconnaissant de me les communiquer.
D’autre part j’ai à cœur de faire connaître pour ceux qui ont été frappés par la résistance des aqueducs romains un livre vraiment extraordinaire par la beauté des images et les compétences archéologiques de l’auteur : Naïdé FERCHIOU.
Il s’agit de « Le Chant des Nymphes» Les aqueducs et les temples des eaux de Zaghouan à Carthage paru aux Editions Nirvana (3 rue Kenitra 1000 Tunis nirvana.tunis@gnet.tn )
Il mérite qu’on y jette plus qu’un œil, surtout quand on a été l’élève de la mère de l’auteur qui a été professeur au Lycée Carnot où elle a tant œuvré pour la connaissance de l’Histoire et de la Géographie.
Peut-être trouverez-vous curieux l’intérêt porté à ces noms anciens. C’est la transformation radicale des noms qui m’a paru très étonnante et qui contraste si fort avec les modifications subies par les mots latins dans nos langues française ; italienne, espagnoles et portugaise et même roumaine.
Pour ceux qui partagent mon intérêt, voici groupées selon leur évolution d’abord les villes dont les noms dérivent en droite ligne immédiatement perceptible du nom romain. Elles sont rangées par ordre alphabétique .

Bizerte Zarytus (aurait une origine tyrienne)
Chemtou Simitta
Gafsa Capsa (fondée par les Romains au IIe siècle avant J-C.)
Hergla Horrea Coelia
Kerkenna Iles Circinna (hannibal s’y refugia et Sempronius Gacchus y fut exécuté)
Korbous Carpis (les Eaux de Carpis : Aquae Calideae Carpitanae)
Mateur Matarensis
Nabeul Neapolis
Nefta Nysa (l’heureuse de la mythologie)
Roc Kapoudiah Caput Vada
Sbeitla. Suffetula
Sfax Sfakes Thaphura
Tabarka Thrabaka (comptoir phénicien)
Tacape Gabes
Tebourba Thuburbo Minus Thuburbo Minus
Teboursouk Thubursicum Bure
Tozeur Thuzuros ou Tifurus ?

Un exemple qui mérite d’être mis à part pourrait être le suivant tant la transformation est surprenante :
El jamour Oeginures
Et accessoirement
Lemta. Leptis parva





Les autres ne paraissent pas pouvoir être rapprochées d’un nom latin. Ce sont :


Béja Vacca
Cap serrat Appolinis Templum
Djerba Meninx (nom donné à un des points de l’ile des lotophages)
El djem Thysdrus
El Kantara (henchir) ?
Hadrumetum. Sousse
Halk el oued la goletta, la goulette (mais le sens est le même)
Hammam lif aca. pas de correspondant latin trouvé
Kairouan pas de correspondant latin trouvé
Le Kef Sicca Veneria
Medjerda oued Bagradas 75 km en algérie 325 en Tunisie
Medjez el bab pas de correspondant latin trouvé
Mehedia ou Mahédia (débarquement de Cesar contre Pompée) ?
Nefzaoua Chersonèse (de Diodorz)
Ras dimas où sont les ruines de Thapsus (victoire de Cesar sur Metellus Scipion )
Sidi bou chateur Utique
Sousse Hasdrumetum, (Hadrim sous les carthaginois semble-t-il)
Testour pas de correspondant latin trouvé
Zarzis pas de correspondant latin trouvé


Ces recherches fort modestes m’ont fait rencontrer des données qui m’ont paru paradigmatiques de l’histoire de la Tunisie. Les voici en particulier pour ceux qui sont attachés à la ville de Sousse. Et quant à ceux qui se sont souvent demandé où se trouvait « la vieille cité d’Utique, ils trouveront quelques petites informations.

Un rappel : CARTHAGE a été détruite par Scipion Emilien en 146 avant JC

Sousse : Hadrim se libère progressivement de la tutelle carthaginoise en établissant des relations économiques et diplomatiques directes avec Rome dont elle prend le parti durant la Troisième Guerre punique. Après la destruction de Carthage, les Hadrumétins deviennent, selon l'expression d'Appien, les « amis du peuple romain » et la ville, rebaptisée Hadrumète (Hadrumetum), devient une cité romaine privilégiée et libre. En 46 av. J.-C., elle perd une partie de ses privilèges et se trouve frappée d'une lourde amende lorsqu'elle choisit le camp des Pompéiens contre le victorieux Jules César. À la fin du ier siècle, Hadrumète est la première cité africaine à bénéficier du statut de colonie honoraire qui est attribué par l'empereur Trajan. En reconnaissance, des monuments glorifiant le généreux empereur sont érigés : arc de triomphe, théâtre, amphithéâtre, thermes, etc. La prospérité de la ville culmine au iiie siècle sous les règne de la dynastie des Sévères. Le commerce de l'huile d'olive connaît un grand essor après que le fondateur de la dynastie instaure une distribution gratuite et quotidienne d'huile à Rome. La ville frappe même sa propre monnaie. Lorsqu'en 238, la ville soutient l'« usurpateur » Capellien, elle doit subir la répression du nouvel empereur Gordien II. Des monuments publics et des villas sont rasés et le port autrefois si actif perd de son importance. La cité retrouve une prospérité relative lorsqu'en 297 l'empereur Dioclétien fait de Hadrumète la capitale de la nouvelle province de Byzacène qui s'étend sur le centre du pays

Utique : Proche de Mateur et de Bizerte, l’ancienne cité qui était un port maritime est désormais en pleine terre. Ses pierres ont été emportées pour construire Tunis. Il en restait les réservoirs de l’aqueduc. Cet aqueduc était le deuxième de Tunisie.

Jean Belaisch