Bienvenue

Ouvrez vous à l’espérance vous qui entrez dans ce blog !

Et ne vous croyez pas obligés d’être aussi puissants et percutants que Dante. Si vous avez eu plaisir à lire les lignes qui suivent et s’il vous est arrivé de passer d’agréables moments à vous remémorer des souvenirs personnels heureux de votre vie en Tunisie ; si vous éprouvez l’envie de les partager avec des amis plus ou moins proches, adressez les -- sous une forme écrite mais la voix sera peut-être bientôt aussi exploitable -- à l’adresse : jean.belaisch@wanadoo.fr et vous aurez au moins le contentement d’être lus à travers le monde grâce à l’internet et à ses tentacules.

Vous aurez peut-être aussi davantage c'est à dire que d’autres personnes, le plus souvent des amis qui ont vécu les mêmes moments viendront rapporter d’autres aspects de ces moments heureux et parfois corriger des défaillances de votre mémoire qui vous avaient fait prendre pour vérité ce qui était invention de votre cerveau émotionnel.

Ne soyez pas modestes, tout rappel peut être enrichissant, n’hésitez pas à utiliser votre propre vocabulaire, à manier l’humour ou le sérieux, les signes de richesse (y compris intellectuelle) ou les preuves de la pauvreté (y compris d’un moral oscillant). Vous avez toute liberté d’écrire à la condition que vous fassiez preuve de responsabilité puisque d’une façon ou d’une autre nous représentons tous un groupe de personnes qui a aimé la Tunisie et qui a pour d’innombrables raisons, choisi de vivre sur une autre terre.

Bienvenue donc et écrivez dès que vous en sentirez l’envie.


Un des responsables de ce qui pourrait aussi devenir un livre, si vous en éprouvez le désir !

REMARQUE : Les articles sont rangés par années et par mois .

Dans la rubrique "SOMMAIRE" vous ne trouverez que les premiers articles publiés c'est à dire jusqu'à fevrier 2009. Les autres sont classés sous la rubrique "ARCHIVES DU BLOG".

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dimanche 7 octobre 2012

lettre à Lydie de Michelle CASANOVA


Chère Lydie,
Que m’a-t-il pris, après 25 ans de silence, d’aller te chercher sur la Toile puis sur Facebook ? grâce aux photos déposées, je t’ai vu prendre de l’âge (si peu), toujours souriante.
Je t’avais téléphoné, et tu m’avais répondu que tu préparais un livre (je n’ai pas su le sujet) et que désormais tu te concentrais dessus jusqu’à sa sortie… peut-être.
Je t’avais rassurée et dis que j’étais certaine que ce serait un grand succès ; « tu crois ?
  • J’en suis certaine : tu m’inviteras à la signature ? »
Et j’ai attendu… je passe souvent devant la Trinité et pense à toi. J’ai mis ce silence sur ton habituelle humilité. J’ai pensé que tu n’osais pas m’écraser de ta supériorité ; en effet,
tes parents, tes sœurs, étaient petits, minces, souriaient sans plus.
Toi, tu étais grande, de magnifiques  dents en éventail que tu montrais tout-le-temps, car tu souriais, tu riais. Tu étais bienveillante, pleine de compassion et d’empathie ;  tu avais le goût du bonheur, et tu savais le dispenser autour de toi.
Tu avais étudié, obtenu un diplôme de Lettres qui te permettait d’enseigner dans une école de la rue Claude Bernard. Jamais tu ne m’as écrasée de ta supériorité intellectuelle.
Alors que ta famille avait des yeux marrons comme tout-le-monde, les tiens, immenses, étaient du vert jaune de la mousse des bois qui manque d’humidité l’été. Je n’en ai jamais vu, de cette couleur-là, d’autres que les tiens.
Ta famille était petite, toi tu étais grande. Comment ont fait tes parents pour avoir un cygne dans leur couvée de poussins ? ta mère dispensait l’amour autour d’elle et ton père était le meilleur préparateur en pharmacie. Et ils furent les meilleurs parents que j’ai jamais rencontrés. Mes sœurs et moi-même étions constamment « fourrées » chez toi, faisant nos devoirs, jouant dans la ruelle… puis nous nous sommes un jour retrouvées par hasard, rue Bonaparte ; nous étions alors des jeunes femmes, mariées, mais avions repris, comme si nous nous étions quittées la veille, nos conversations.
Nos fils se rencontraient à chacun de leurs anniversaires… tout s’est arrêté il y a 25 ans…
J’ai lu sur un site livresque, tes poésies, pleines de charme et de légèreté. J’ai alors questionné son « mentor » qui m’a appris la triste nouvelle…
A Dieu, mon amie…