mercredi 11 février 2009
LES CIMETIERES ISRAELITES DE TUNIS
de l’Avenue de Londres au Borgel
par Albert MAAREK et Marc FELLOUS
L’ancien Cimetière : dit du « Passage » ou de « l’Avenue de Londres » , des origines à 1958
Ce Cimetière se présentait sous la forme d’un immense quadrilatère de 65 000 m² , situé au centre-ville de Tunis ; il était divisé entre partie « grana » et partie « touansa » et on y venait régulièrement honorer les tombes de Grands Rabbins célèbres.
La tradition rapporte qu’il avait été acheté en plusieurs lots, au cours des siècles, par la Communauté israélite de la capitale.
Curieusement, ce fut un Rabbin bulgare, Raphaël Arditti, arrivé en Tunisie à la fin du XIXe siécle , qui s’intéressa particulièrement à ce Cimetière ; il publia , en effet , en les commentant , les principales épitaphes rabbiniques comme celles d’Isaac Lumbroso , Isaac Hacohen , Judas Lévy , Josué Bessis , Nathan Borgel , Haï Taïeb ….
Le Cimetière israélite du « Passage », servit de lieu de sépultures jusqu’en 1894 où , arrivé à saturation , il fut relayé par l’actuelle nécropole du Borgel .
Durant toute la période du Protectorat français , ce vaste espace ne laissa pas indifférent les autorités tant sur le plan de sa gestion que sur celui sa situation géographique .
Péripéties historiques : le Cimetière israélite sous le Protectorat français (1881 – 1956)
a . Les émeutes juives de 1887 et les réactions
En 1887 , le municipalité de Tunis (où siégeaient pourtant 3 Israélites) , entreprit de concéder à une entreprise privée le droit exclusif du service des Pompes Funèbres pour le Cimetière israélite de l’avenue de Londres. Cette décision eut pour effet de causer une vive émotion dans la population juive .
En effet, jusque-là , le transport des corps et les inhumations étaient assurés par la « Hébra » ; les familles riches qui faisaient enterrer un des leurs payaient en proportion, de façon à permettre le service charitable pour les familles pauvres. La nouvelle réglementation municipale, en établissant la division en classes et en fixant des tarifs précis, risquait de bouleverser ce système traditionnel et de créer un système qui échappait à tout contrôle. De plus , l’emploi du corbillard empêchait désormais le transport des corps, à bout de bras, par des Israélites.
Le 20 Mars 1887, la population israélite s’assembla en masse au Cimetière, pour empêcher l’inhumation d’un certain Samuel Boccara selon les stipulations du nouveau décret. La troupe intervint pour disperser la foule ; de plus, des notables « livournais » alertèrent le consul d’Italie ce qui eut pour effet de « raidir » la position des autorités françaises : l’affaire se politisait.
Le lendemain, les Israélites manifestèrent en ville devant la municipalité ; il y eut même un blessé juif et des arrestations furent opérées. Devant cette montée de tension, des négociations s’engagèrent entre notables israélites et le gouvernement du Protectorat .
Il fut décidé finalement, de laisser le choix aux familles de s’adresser, pour les enterrements, soit au service de l’entreprise concessionnaire, soit à celui de la Communauté.
L’affaire provoqua des réactions en France même : la presse (comme le journal « Le Temps ») y décela une complicité italienne destinée à gêner l’influence française en Tunisie. Le Grand Rabbin de France, Zadoc Kahn intervint et, tout en condamnant les émeutes des Juifs de Tunis, fit remarquer qu’on devait tenir compte de leurs coutumes et traditions.
Le Quai d’Orsay prit fort mal ces événements et notamment la capacité de rassemblement de la foule israélite, facteur jugé dangereux en pays « protégé » par la France.
b . Le projet de jardin public
Au cours des années suivantes, un nouveau problème apparut : l’espace occupé par le Cimetière israélite gênait, en partie, l’expansion de la ville européenne.
Le Gouvernement désirait désaffecter ce vaste terrain de 65 000 m² et le transformer en parc public ; il était prêt à concéder à la Communauté une rente annuelle de 50 000 francs, à titre de compensation, mais l’opinion publique juive était partagée sur cette proposition.
L’indépendance de la Tunisie et l’expropriation du Cimetière ( 1956 – 1958)
a . Décision tunisienne et recherche d’un compromis
La Tunisie retrouva son indépendance en 1956 et les nouvelles autorités reprirent à leur compte le projet de jardin public. Elles dénièrent les droits de propriété de la Communauté israélite sur son Cimetière dont le terrain fut considéré comme bien communal.
Le maire de Tunis, Ali Belhaouane, était prêt au compromis : nécessité de désaffecter le Cimetière pour des raisons d’urbanisme mais acceptation de faire transporter, après exhumation, les 60 000 tombes en « Terre sainte (seule possibilité autorisée par la religion) ; mais les négociations s’arrêtèrent brusquement par suite du décès subit d’Ali Belhaouane .
b . L’expropriation du Cimetière israélite
Le nouveau maire de Tunis, Zaouche se montra inflexible et ne reconnut pas les promesses exprimées par son prédécesseur : il exigeait de la Communauté qu’elle évacue rapidement les lieux ; quant à la possibilité de transport des corps en « Terre sainte » , cela fut considéré comme un acte « sioniste ».
Finalement , pour accélérer l’opération de récupération du terrain , il fit mine d’accepter le principe d’exhumation et de transfert en « Terre sainte » mais les travaux furent très vite arrêtés et la Communauté s’inclina face à cette expropriation forcée .
L’actuel cimetière juif de Tunis : le Borgel
Le Cimetière juif du Borgel de Tunis, ou Beth a Haïm : la « Maison des Vivants » dans la tradition juive a été inauguré par le grand Rabbin de Tunisie : Eliaou Borgel en1894.
Le cimetière juif du Borgel de Tunis témoigne du passé récent de l’histoire de la Tunisie ; histoire complexe, tissée des multiples histoires des communautés qui y ont vécu.
En ce sens le cimetière juif du Borgel est une partie intrinsèque du patrimoine des Juifs de Tunisie, tout autant qu’il est patrimoine des Tunisiens eux-mêmes. L’oubli de cet espace patrimonial serait une perte pour chacun.
Il contient plus de 30.000 tombes auxquelles s’ajoutent les sépultures du vieux cimetière de l’Avenue E.Rostand de Tunis (1958) qui ont été transférées.
C’est le plus grand cimetière Israélite du Maghreb voire du bassin méditerranéen, car que la communauté juive de Tunisie étaient la plus ancienne du Maghreb
Plan du cimetière en 2008
Le Cimetiere est localisé à la sortie de Tunis vers la Marsa Avenue Kheredine Pacha.
Il est divisé en 24 carrés, dont les noms correspondent en règle générale à des personnalités célèbres par exemple les rabbins Haï Taïeb ou Boccara ou la chanteuse Habiba Msika
Les Gardiens du Borgel
Mr, Mme et Melle Handa Saad exercent leur fonction depuis de très nombreuses années. Ils ont une connaissance parfaite de la localisation de nombreuses tombes c’est notre mémoire orale. Ils sont la mémoire orale du cimetière.
Les sépultures nous racontent notre histoire, riche, touchante, et pleine de souvenirs!
De fait le cimetière symbolise la relation entre le matériel et l’immatériel ; il est à l’interface entre le monde des vivants et celui des morts :
- La branche cassée et l’envol au ciel pour les tombes de jeunes personnes
- Tombe d’une jeune maman mère de 3 enfants avec un nid contenant 3 oisillons.
Le monument aux morts
Inauguré en avril 1948, il porte les noms de morts déportés et de ceux qui sont morts dans les camps de travail.
Des tombes « célèbres » témoins du judaïsme Tunisien
L’Art Funéraire: intérêt des symboles et textes figurant sur les tombes
Les symboles gravés : oiseaux, branche, fleur, mains, signes religieux
Quelques-unes parmi tant d’autres :
a) Nos rabbins vénérés
b) Tombeau du Rabin Haï Taïeb ,c’est un haut lieu de pèlerinage (la Hiloula) en décembre tous les ans.
c) Habiba Messika: Cantatrice vedette tunisienne (1900-1930)
d)Le General Valensi et J.Valensi, consul d’Autriche
e) Les parents du grand Rabbin Sitruk et de Serge Moati
f) e) Des événements tragiques
Accident de voiture
Meurtre au couteau
Le mur qui sépare les 2 communautés juives tunisiennes
« grana et touensa »
Conclusions et pourquoi a t on crée
l’Association internationale du Cimetiere Juif de Tunis ou AICJT
Aujourd’hui, sur le territoire de l’ancien Cimetière, s’étend un grand jardin public de 7 hectares que les Cohen s’interdisent de parcourir. Les 60 000 tombes reposent toujours dans les entrailles de ce vaste parc .
Ce Cimetière a été, durant des siècles, un lieu de spiritualité intense par suite de la présence des sépultures de Grands Rabbins, vénérés par la population juive, toutes classes sociales confondues. C’est aussi un lieu de mémoire historique, trace indélébile de la présence juive sur cette terre tunisienne.
Le Cimetière du Borgel, devenu son prolongement depuis 1894, est actuellement en voie de dégradation ; une association de sauvegarde et de préservation de cette nécropole s’est constituée à Paris, en mars 1887.
Il y a urgence à laisser en paix nos ancêtres, à protéger ce patrimoine contre l’oubli. Aussi un petit groupe d’amis s’est formé pour créer l’association AICJT : l’Association Internationale du Cimetière Juif de Tunis « Le Borgel »
Cette association a pour but la sauvegarde et l’étude de cette composante essentielle du patrimoine juif tunisien qu’est le cimetière du Borgel.
Elle a pour mission de participer à sa préservation, notamment :
-d’établir un inventaire aussi exhaustif que possible des tombes du cimetière et de construire une base informatique de cet inventaire.
- d’initier avec le comité scientifique de l’association, des recherches de tous ordres : sociologiques, généalogiques, linguistiques, anthropologiques et historiques de la communauté Israélite de Tunisie. Ceci nous permettra d’offrir à tout scientifique (historien, généalogiste, spécialiste en art funéraire, sociologue, théologien, nécrologue etc. …) porteur d’un projet d’étude sur le Borgel, un capital d’informations précises (nécrologe - plan – photographies – repérage des personnalités majeures enterrées …) ;
- de faciliter la recherche de leurs tombes par les familles concernées ;
- de permettre à ces familles de restaurer ces tombes si elles le désirent ;
- de définir précisément les conditions d’accès aux tombes, dans le respect du caractère religieux du lieu.
Cette association s’efforce de faire respecter le vœu des illustres Rabbins, imaginé et formulé par Charles Haddad , un des anciens présidents de la Communauté israélite: « Nous voulons être poussière avec la poussière et nous serons contents de vivre seulement dans vos mémoires , ô fils d’Israël . »
par Albert MAAREK et Marc FELLOUS
L’ancien Cimetière : dit du « Passage » ou de « l’Avenue de Londres » , des origines à 1958
Ce Cimetière se présentait sous la forme d’un immense quadrilatère de 65 000 m² , situé au centre-ville de Tunis ; il était divisé entre partie « grana » et partie « touansa » et on y venait régulièrement honorer les tombes de Grands Rabbins célèbres.
La tradition rapporte qu’il avait été acheté en plusieurs lots, au cours des siècles, par la Communauté israélite de la capitale.
Curieusement, ce fut un Rabbin bulgare, Raphaël Arditti, arrivé en Tunisie à la fin du XIXe siécle , qui s’intéressa particulièrement à ce Cimetière ; il publia , en effet , en les commentant , les principales épitaphes rabbiniques comme celles d’Isaac Lumbroso , Isaac Hacohen , Judas Lévy , Josué Bessis , Nathan Borgel , Haï Taïeb ….
Le Cimetière israélite du « Passage », servit de lieu de sépultures jusqu’en 1894 où , arrivé à saturation , il fut relayé par l’actuelle nécropole du Borgel .
Durant toute la période du Protectorat français , ce vaste espace ne laissa pas indifférent les autorités tant sur le plan de sa gestion que sur celui sa situation géographique .
Péripéties historiques : le Cimetière israélite sous le Protectorat français (1881 – 1956)
a . Les émeutes juives de 1887 et les réactions
En 1887 , le municipalité de Tunis (où siégeaient pourtant 3 Israélites) , entreprit de concéder à une entreprise privée le droit exclusif du service des Pompes Funèbres pour le Cimetière israélite de l’avenue de Londres. Cette décision eut pour effet de causer une vive émotion dans la population juive .
En effet, jusque-là , le transport des corps et les inhumations étaient assurés par la « Hébra » ; les familles riches qui faisaient enterrer un des leurs payaient en proportion, de façon à permettre le service charitable pour les familles pauvres. La nouvelle réglementation municipale, en établissant la division en classes et en fixant des tarifs précis, risquait de bouleverser ce système traditionnel et de créer un système qui échappait à tout contrôle. De plus , l’emploi du corbillard empêchait désormais le transport des corps, à bout de bras, par des Israélites.
Le 20 Mars 1887, la population israélite s’assembla en masse au Cimetière, pour empêcher l’inhumation d’un certain Samuel Boccara selon les stipulations du nouveau décret. La troupe intervint pour disperser la foule ; de plus, des notables « livournais » alertèrent le consul d’Italie ce qui eut pour effet de « raidir » la position des autorités françaises : l’affaire se politisait.
Le lendemain, les Israélites manifestèrent en ville devant la municipalité ; il y eut même un blessé juif et des arrestations furent opérées. Devant cette montée de tension, des négociations s’engagèrent entre notables israélites et le gouvernement du Protectorat .
Il fut décidé finalement, de laisser le choix aux familles de s’adresser, pour les enterrements, soit au service de l’entreprise concessionnaire, soit à celui de la Communauté.
L’affaire provoqua des réactions en France même : la presse (comme le journal « Le Temps ») y décela une complicité italienne destinée à gêner l’influence française en Tunisie. Le Grand Rabbin de France, Zadoc Kahn intervint et, tout en condamnant les émeutes des Juifs de Tunis, fit remarquer qu’on devait tenir compte de leurs coutumes et traditions.
Le Quai d’Orsay prit fort mal ces événements et notamment la capacité de rassemblement de la foule israélite, facteur jugé dangereux en pays « protégé » par la France.
b . Le projet de jardin public
Au cours des années suivantes, un nouveau problème apparut : l’espace occupé par le Cimetière israélite gênait, en partie, l’expansion de la ville européenne.
Le Gouvernement désirait désaffecter ce vaste terrain de 65 000 m² et le transformer en parc public ; il était prêt à concéder à la Communauté une rente annuelle de 50 000 francs, à titre de compensation, mais l’opinion publique juive était partagée sur cette proposition.
L’indépendance de la Tunisie et l’expropriation du Cimetière ( 1956 – 1958)
a . Décision tunisienne et recherche d’un compromis
La Tunisie retrouva son indépendance en 1956 et les nouvelles autorités reprirent à leur compte le projet de jardin public. Elles dénièrent les droits de propriété de la Communauté israélite sur son Cimetière dont le terrain fut considéré comme bien communal.
Le maire de Tunis, Ali Belhaouane, était prêt au compromis : nécessité de désaffecter le Cimetière pour des raisons d’urbanisme mais acceptation de faire transporter, après exhumation, les 60 000 tombes en « Terre sainte (seule possibilité autorisée par la religion) ; mais les négociations s’arrêtèrent brusquement par suite du décès subit d’Ali Belhaouane .
b . L’expropriation du Cimetière israélite
Le nouveau maire de Tunis, Zaouche se montra inflexible et ne reconnut pas les promesses exprimées par son prédécesseur : il exigeait de la Communauté qu’elle évacue rapidement les lieux ; quant à la possibilité de transport des corps en « Terre sainte » , cela fut considéré comme un acte « sioniste ».
Finalement , pour accélérer l’opération de récupération du terrain , il fit mine d’accepter le principe d’exhumation et de transfert en « Terre sainte » mais les travaux furent très vite arrêtés et la Communauté s’inclina face à cette expropriation forcée .
L’actuel cimetière juif de Tunis : le Borgel
Le Cimetière juif du Borgel de Tunis, ou Beth a Haïm : la « Maison des Vivants » dans la tradition juive a été inauguré par le grand Rabbin de Tunisie : Eliaou Borgel en1894.
Le cimetière juif du Borgel de Tunis témoigne du passé récent de l’histoire de la Tunisie ; histoire complexe, tissée des multiples histoires des communautés qui y ont vécu.
En ce sens le cimetière juif du Borgel est une partie intrinsèque du patrimoine des Juifs de Tunisie, tout autant qu’il est patrimoine des Tunisiens eux-mêmes. L’oubli de cet espace patrimonial serait une perte pour chacun.
Il contient plus de 30.000 tombes auxquelles s’ajoutent les sépultures du vieux cimetière de l’Avenue E.Rostand de Tunis (1958) qui ont été transférées.
C’est le plus grand cimetière Israélite du Maghreb voire du bassin méditerranéen, car que la communauté juive de Tunisie étaient la plus ancienne du Maghreb
Plan du cimetière en 2008
Le Cimetiere est localisé à la sortie de Tunis vers la Marsa Avenue Kheredine Pacha.
Il est divisé en 24 carrés, dont les noms correspondent en règle générale à des personnalités célèbres par exemple les rabbins Haï Taïeb ou Boccara ou la chanteuse Habiba Msika
Les Gardiens du Borgel
Mr, Mme et Melle Handa Saad exercent leur fonction depuis de très nombreuses années. Ils ont une connaissance parfaite de la localisation de nombreuses tombes c’est notre mémoire orale. Ils sont la mémoire orale du cimetière.
Les sépultures nous racontent notre histoire, riche, touchante, et pleine de souvenirs!
De fait le cimetière symbolise la relation entre le matériel et l’immatériel ; il est à l’interface entre le monde des vivants et celui des morts :
- La branche cassée et l’envol au ciel pour les tombes de jeunes personnes
- Tombe d’une jeune maman mère de 3 enfants avec un nid contenant 3 oisillons.
Le monument aux morts
Inauguré en avril 1948, il porte les noms de morts déportés et de ceux qui sont morts dans les camps de travail.
Des tombes « célèbres » témoins du judaïsme Tunisien
L’Art Funéraire: intérêt des symboles et textes figurant sur les tombes
Les symboles gravés : oiseaux, branche, fleur, mains, signes religieux
Quelques-unes parmi tant d’autres :
a) Nos rabbins vénérés
b) Tombeau du Rabin Haï Taïeb ,c’est un haut lieu de pèlerinage (la Hiloula) en décembre tous les ans.
c) Habiba Messika: Cantatrice vedette tunisienne (1900-1930)
d)Le General Valensi et J.Valensi, consul d’Autriche
e) Les parents du grand Rabbin Sitruk et de Serge Moati
f) e) Des événements tragiques
Accident de voiture
Meurtre au couteau
Le mur qui sépare les 2 communautés juives tunisiennes
« grana et touensa »
Conclusions et pourquoi a t on crée
l’Association internationale du Cimetiere Juif de Tunis ou AICJT
Aujourd’hui, sur le territoire de l’ancien Cimetière, s’étend un grand jardin public de 7 hectares que les Cohen s’interdisent de parcourir. Les 60 000 tombes reposent toujours dans les entrailles de ce vaste parc .
Ce Cimetière a été, durant des siècles, un lieu de spiritualité intense par suite de la présence des sépultures de Grands Rabbins, vénérés par la population juive, toutes classes sociales confondues. C’est aussi un lieu de mémoire historique, trace indélébile de la présence juive sur cette terre tunisienne.
Le Cimetière du Borgel, devenu son prolongement depuis 1894, est actuellement en voie de dégradation ; une association de sauvegarde et de préservation de cette nécropole s’est constituée à Paris, en mars 1887.
Il y a urgence à laisser en paix nos ancêtres, à protéger ce patrimoine contre l’oubli. Aussi un petit groupe d’amis s’est formé pour créer l’association AICJT : l’Association Internationale du Cimetière Juif de Tunis « Le Borgel »
Cette association a pour but la sauvegarde et l’étude de cette composante essentielle du patrimoine juif tunisien qu’est le cimetière du Borgel.
Elle a pour mission de participer à sa préservation, notamment :
-d’établir un inventaire aussi exhaustif que possible des tombes du cimetière et de construire une base informatique de cet inventaire.
- d’initier avec le comité scientifique de l’association, des recherches de tous ordres : sociologiques, généalogiques, linguistiques, anthropologiques et historiques de la communauté Israélite de Tunisie. Ceci nous permettra d’offrir à tout scientifique (historien, généalogiste, spécialiste en art funéraire, sociologue, théologien, nécrologue etc. …) porteur d’un projet d’étude sur le Borgel, un capital d’informations précises (nécrologe - plan – photographies – repérage des personnalités majeures enterrées …) ;
- de faciliter la recherche de leurs tombes par les familles concernées ;
- de permettre à ces familles de restaurer ces tombes si elles le désirent ;
- de définir précisément les conditions d’accès aux tombes, dans le respect du caractère religieux du lieu.
Cette association s’efforce de faire respecter le vœu des illustres Rabbins, imaginé et formulé par Charles Haddad , un des anciens présidents de la Communauté israélite: « Nous voulons être poussière avec la poussière et nous serons contents de vivre seulement dans vos mémoires , ô fils d’Israël . »
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