André CORCOS
Docteur en tout, médecin pour tous
Gilbert NAHUM MOATTY
Il est habituel lors d’un hommage au médecin qu’il a été d’analyser des références classiques : son origine familiale, ses études, les différentes étapes de sa carrière médicale, ses qualités, la richesse de ses communications, les traces qu’il a laissées dans la mémoire de ses proches et de ceux qui l’ont approché.
J’éprouve plutôt le désir de retrouver dans ma mémoire, nos rencontres à différentes étapes de nos vies.
- Dans mon enfance lorsqu’il fut mon médecin
- à la fin de mes études de médecine où je l’ai côtoyé à l’hôpital Ernest Conseil à Tunis
- Au début des années 2000, vers la fin de nos vies professionnelles.
Ce récit aura l’avantage de transmettre l’atmosphère de la vie médicale en Tunisie, à différentes époques et sera un reflet anecdotique, vivant de ces rencontres.
La première fois, à la fin des années quarante, je devais avoir 12-13 ans, il avait été mobilisé comme « consultant », recours traditionnel, nécessaire dans une situation médicale grave. Son intervention avait été proposée par notre médecin de famille de l’époque, le docteur Ange El Haik qui en dehors de ses compétences médicales reconnues, impressionnait, charmait l’enfant que j’étais par son élégance, les émanations rafraîchissantes de ses ablutions à l’eau de Cologne et une impressionnante voiture, luxueuse et puissante, une « Salmson ».
Monsieur El Haik me suivait avec embarras pour une fièvre élevée au long cours de plus de deux semaines, dévorante, implacable, qui me faisait geindre ou hurler d’un mal de tête persistant malgré les médications, aidées par les remèdes de ma grand-mère habituellement performants. Les alternances de cataplasmes de graines de lin, de compresses vinaigrées sur le front ou d’un linge humide frotté au savon et imprégné d’eau de fleurs d’oranger, ne faisait qu’apporter une odeur écœurante supplémentaire dans une literie humide des sudations répétées, provoquées par la fièvre.
J’étais prostré, somnolent, geignard mais je percevais le désarroi de mes parents, de ma grand-mère, à une époque où les fièvres avaient l’habitude de soustraire la vie d’êtres jeunes dans la plupart des familles. Le docteur El Haik qui avait épuisé les médications habituelles décida d’utiliser une arme aussi absolue que prometteuse : les injections de pénicilline. Il faut savoir que les formes retard n’existaient pas encore et que les injections étaient pratiquées toutes les trois heures, jour et nuit. Ainsi, pendant quelques jours interminables, trois à cinq, Phabé, l’infirmier de la rue de Marseille, faisait une navette rythmée et implacable pour pratiquer l’alternance d’une fesse à l’autre d’injections horriblement douloureuses qui transformèrent les parties réceptives de mes fesses en deux petites passoires indurées.
Après la désillusion de l’inefficacité de ce traitement prometteur de guérison rapide, le docteur Corcos fut sollicité.
Il arriva, un samedi, en fin de matinée, accompagné d’un jeune médecin. Il émanait de lui un sérieux, une concentration, une sobriété associés à une affabilité souriante. Son examen clinique fut complet, attentif, à la recherche d’un message cutané, discret qu’il parut trouver, offert au regard du stagiaire.
Le docteur Corcos affirma le diagnostic d’une Fièvre boutonneuse du bassin méditerranéen qui fut confirmée par un examen de laboratoire, démarche rare et coûteuse. Je pus bénéficier des premières prescriptions d’un antibiotique nouvellement accessible, la Tifomycine, acquise sur les directives du docteur Corcos dans l’unique pharmacie qui en était dépositaire ; à l’angle de la rue de Rome et de la rue des tanneurs. Chaque flacon de 16 dragées coûtait 7000 anciens francs. C’était une somme énorme, sans aucun remboursement. A l’époque, le salaire mensuel de mon père était de 28 000 francs pour une fonction de chef comptable dans une minoterie. Chaque flacon représentait donc le quart de son salaire.
La famille et les voisins de l’immeuble, bien sûrs informés par la convivialité méditerranéenne, dans une merveilleuse solidarité réunirent et offrirent avec discrétion les 60 000 francs que coûta cette aventure médicale d’une vingtaine de jours. Pour accentuer encore plus l’importance de sa prestation, le docteur Corcos m’apprit par des conseils précis et insistants comment avaler des comprimés de Tifomycine, alors que j’avais gâché quelques précieux comprimés. L’amertume extrême ressentie après la fonte de la pellicule dragéifiée du comprimé ou le goût du broyat de comprimé, enfoui dans un confit de coing me faisait vomir, permettant à la fièvre de poursuivre ses oscillations dévastatrices. Le docteur Corcos m’accompagna ainsi jusqu’à la guérison, avec une bienveillance souriante et discrète probablement parce que je n’étais qu’une étape dans une journée consacrée tant à l’hôpital qu’aux multiples visites à domicile où il s’activait sans réserve ni distinction auprès de la mosaïque ethnique de Tunis ou de la Tunisie, parfois même en Algérie proche où sa notoriété était grande.
Il savait cependant interrompre cette course, ce «sacerdoce », pour aller chercher son fils à la sortie des classes, soucieux de préserver une harmonie familiale pendant que les patients attendaient sagement en salle d’attente percevant la dimension humaine et affective de son rythme de vie.
Depuis, il demeura la référence sécurisante pour des rencontres médicales confiantes avec une complicité tacite avec ma mère parce qu’ils se savaient originaires du même « village » de l’Ariana.
Il est remarquable que cette petite ville de la banlieue de Tunis distante de quelques petits kilomètres (5 à 6) ait tant de caractéristiques spécifiques pour forger une identité affirmée: la qualité de son air pour soigner les maladies pulmonaires, la proximité des champs avoisinants généreux en produits dont la fraîcheur et la saveur étaient recherchées, la qualité de sa vie sociale où juifs, musulmans, chrétiens siciliens ou maltais cohabitaient de façon harmonieuse.
Beaucoup de familles souvent modestes étaient assoiffées de culture occidentale afin de promouvoir l’avenir de leurs enfants pour des métiers sûrs ou des études supérieures. Les enfants conscients des efforts de leurs parents ou du soutien des membres solidaires et plus fortunés de leur famille s’investissaient sérieusement pour décrocher de brillants résultats.
Albert Naccache dans son livre « les roses de l’Ariana », sur son enfance et sa famille, parle de la route de Djaffar, la rue de sa maison et de ses voisins : les Lalloum, les Hayat, les Métoudi et les Corcos. Il décrit la famille Corcos telle qu’elle marquait sa mémoire d’enfant : « Monsieur et Madame étaient très âgés. Monsieur Corcos maigre et de petite taille était toujours en costume bleu marine. Madame Corcos rondelette et souriante, souvent assise dans son fauteuil.
Quatre de leurs enfants avaient fait de brillantes études : Victor pédiatre, André médecin généraliste, Raoul dentiste, un quatrième fils ingénieur ». Deux autres enfants vivaient chez leurs parents : Alice et Robert qui attiraient les enfants du quartier en raison d’une superbe table de ping-pong.
Ces quelques lignes définissent l’atmosphère où a grandi André Corcos, imprégné de sérieux, d’authenticité, de rigueur, de gentillesse, de cultures juive, tunisienne et française grâce à laquelle il a vécu une vie d’humaniste et de sage.
La deuxième étape de nos rencontres se fit dans le cadre de l’hôpital à Tunis, à l’hôpital Ernest Conseil où je passais une année d’internat chez le docteur Sta Mrad qui avait été l’élève, l’assistant du docteur Corcos avant d’être chef de service. Les services étaient voisins et il était classique que nous suivions la grande visite du docteur Corcos. Dans la grande salle commune, les lits des malades étaient tous occupés par des patients atteints de pathologies toujours lourdes. Le personnel infirmier, impressionnant de compétence acquise par la masse de travail et de responsabilités à assumer, était attentif aux décisions et prescriptions du docteur Corcos. Il était aussi prévenant pour son bien-être par la disponibilité permanente d’une citronnade frappée, maintenue glacée pour apaiser la soif dans la canicule estivale, en témoignage de respect affectueux.
La visite se passait dans une atmosphère de concentration, de précision, de rapidité pour assumer la tâche immense. La qualité du clinicien, amoureux fervent de la médecine qui consacrait son temps, son intelligence, sa curiosité à acquérir une solide expérience permettait souvent un diagnostic d’inspection, de fièvre Typhoïde, d’insuffisance aortique ou d’autres pathologies.
Cette manière de répandre le mieux-être avec modestie, discrétion, compassion, valorisation humaniste du malade, faisait naître des bénédictions d’autant plus émouvantes qu’elles naissaient de patients épuisés revigorés par une sollicitude et un respect bienfaisants. L’hôpital était un lieu de rencontre et de communication, un tremplin avec ses collaborateurs pour des publications, une diffusion des acquisitions de son expérience.
Le plus impressionnant et le plus impensable pour le médecin spécialiste de notre modernité, habitué à sélectionner dans son activité une branche limitée de sa spécialité pour y exceller par la répétition de ses actes, est la pluralité et la polyvalence des publications du docteur Corcos : la pédiatrie, les maladies infectieuses dont il était devenu un grand spécialiste, tous les méandres de la médecine interne, les observations médicochirurgicales, jusqu’à la neurochirurgie étaient concernées. La sollicitation permanente des pathologies lourdes explique cette pluralité.
En médecin curieux, motivé en permanence, il s’est enrichi constamment des acquisitions de la médecine qui en 50 ans l’ont faite passer d’une richesse clinicienne sans solution thérapeutique marquante à une médecine dotée d’un tel pouvoir d’investigation et d’efficacité qu’il pouvait permettre hélas à certains médecins de ne plus avoir besoin d’être cliniciens.
Malgré toute cette activité, il trouva le temps de préparer, présenter le concours de l’agrégation et y fut reçu à l’écrit. Il a aussi su garder des liens solides avec des correspondants hospitaliers parisiens qui lui ont permis à son arrivée en France de trouver une place en milieu hospitalier aussi bien en neurochirurgie qu’en maladies infectieuses, toujours animé d’une soif d’apprendre et de participer aux colloques de haut niveau.
Il fit une seconde carrière à Paris à l’âge où d’autres partent à la retraite, renouant avec une clientèle tunisienne heureuse de le retrouver. Qu’elle fut ma surprise et ma joie de le trouver proposé comme médecin expert pour juger des dossiers médicaux complexes !
Je le mettais en tête de mon choix d’experts, ravi de pouvoir collaborer avec lui et aussi d’apprécier la qualité de son jugement en harmonie avec son prénom hébraïque de Salomon.
La troisième rencontre fut beaucoup plus tardive, au début des années 2000, au cours d’un déjeuner à Antony chez un couple de personnes âgées originaires de Tunisie dont j’étais le médecin traitant et qui faisaient partie de la classe aisée, bourgeoise et puissante en Tunisie. Ils étaient amis avec le couple Corcos et se voyaient de temps en temps. J’ai bien sûr accepté cette invitation en essayant d’organiser un temps libre plus confortable pour cette rencontre. Je ressentis aussitôt la crainte, la réserve des retrouvailles avec un homme âgé de plus de 85 ans que j’avais connu brillant, à l’intelligence fulgurante, peut-être diminué par les marques du temps. J’ai été ravi de balayer mes craintes en retrouvant un homme plus détendu que dans mes souvenirs, au regard vif, pétulant d’humour, racontant des séries d’anecdotes intéressantes, en pleine harmonie avec son épouse, elle-même médecin, reconvertie au retour de Tunisie à une médecine hospitalière à la Salpêtrière.
La plus marquante de ces anecdotes fut l’histoire des « gargoulettes », récipient de terre cuite aux formes sobres et élégantes qui conservaient l’eau maintenue fraîche. A une certaine époque, Monsieur Corcos était chef du service des maladies infectieuses et traitait de nombreux tétanos, maladie grave souvent mortelle, par la répétition des crises de contractures musculaires dont la fréquence pouvait aboutir à la dénutrition et la mort par arrêt respiratoire. Monsieur Corcos était intrigué par le fait que certains patients après avoir été améliorés et apparemment tirés d’affaire étaient retrouvés morts au petit matin. Ces faits inattendus, quelque peu vexants et difficilement acceptables le poussèrent à réfléchir pour résoudre cette énigme. Inspiré par une certaine idée, il décida la suppression des gargoulettes dans les chambres des malades et …il n’y eut plus de morts inattendues. Les malades qui buvaient au goulot pour apaiser leur soif nocturne, inondaient leurs bronches quand se produisait sans sommation une contracture généralisée qui causait une fausse route.
Je pense que l’investissement permanent dans un travail constant d’analyse, alimenté par la succession de problèmes graves à résoudre, favorise ce type d’intuitions admirables, preuves de curiosité et d’intelligence.
Cette histoire de gargoulette est à rapprocher d’une histoire relatée au sujet d’Avicenne, grand médecin et savant polyvalent en terre d’Islam qui a marqué l’histoire de la médecine par son génie. En l’an 1000, Avicenne âgé de 18 ans, avait déjà suffisamment de notoriété pour être appelé au chevet d’un émir puissant, le prince Nouh. Ce prince, entouré de ses médecins habituels qui avaient mobilisé à la rescousse les grands maîtres d’autres cours de Syrie notamment, sombrait dans une maladie de plus en plus grave associant des manifestations digestives épuisantes et une paralysie des membres supérieurs. Avicenne bouscula l’agacement des médecins face à ce gringalet plein d’autorité et de culot qui demanda dans quoi s’abreuvait l’émir. Il inspecta minutieusement la coupe de terre cuite qu’un serviteur alla chercher. Satisfait de ses constatations et apparemment sûr de lui, il inspecta la bouche du prince, releva l’existence d’un liseré blanc qui provoqua les railleries et ricanements des autres médecins, évoquant cette vocation inattendue de dentiste.
Avicenne affirma alors le diagnostic d’intoxication par le plomb. Il montra la coupe de terre cuite dont les ornements raffinés étaient peints d’une peinture au plomb dont l’émir s’intoxiquait en s’abreuvant.
A presque 1000 ans d’intervalle, deux médecins faisaient parler l’argile pour faire des diagnostics brillants et passer à la postérité. Il y a ainsi du Avicenne chez le docteur Corcos.
La lecture très intéressante du livre de Lucien Moatti « la mosaïque médicale de 1800-1950 », redonne de la vitalité à beaucoup de grands médecins, eux aussi dignes d’hommage, qui par leurs conditions d’exercice, furent de grands cliniciens et souvent nécessairement médecins des pauvres. Ainsi beaucoup d’entre eux furent médecins de l’OSE, œuvre de secours aux enfants. Son président en Tunisie Léon Moatti écrivit « qu’il n’est pas juste qu’un enfant meure parce qu’il est pauvre ».
La médecine humaniste, brillante, du docteur André Salomon Corcos donne une longue vie à son œuvre, enrichit les traces lumineuses qu’il laisse auprès des siens, des ses proches, de ses collaborateurs, contribue au rayonnement de son âme noble de Grand, de Sage.
Docteur Gilbert Nahum-Moatty
L’APPORT DES MEDECINS TUNISIENS (et spécialement d’André Corcos) AU TRAITEMENT DE LA FIEVRE MEDITERRANEENNE FAMILIALE
Jean BELAISCH
Notre ami le docteur André Corcos a probablement joué un rôle majeur mais méconnu dans la transformation du pronostic de la maladie périodique ou fièvre méditerranéenne familiale, maladie que tous les médecins ayant vécu à Tunis ont rencontrée et dont ils ont été souvent désespérés de leur peu d’efficacité sur son évolution.
Cette maladie est à l’origine crises fébriles, terriblement douloureuses –principalement abdominales et articulaires- durant environ 3 jours et parfois accompagnées de manifestations cutanées. Elles cèdent spontanément laissant un malade épuisé. Les intervalles séparant les crises peuvent aller d'une semaine à un an.
Au bout d’une période plus ou moins longue, le rein était atteint et une insuffisance rénale progressive et irrémédiable conduisait les malades à la mort.
Aujourd'hui tout est transformé grâce à l’administration de colchicine, un médicament connu depuis l’antiquité mais que personne n’avait pensé à utiliser dans la fièvre méditerranéenne. Or la prescription de la colchicine dans cette redoutable affection a très probablement une origine qui nous tient tout particulièrement à cœur. Et il se pourrait fort bien que notre ami André ait tenu un des principaux rôles dans cette aventure.
Le Professeur Jean Pierre BOUCHON a montré que l’histoire ne devrait pas ignorer ce rôle. Il a rapporté dans une lette à la rédaction des Annales de Médecine Internexle compte rendu d’une communication de Corcos et Benmussa lors du congrès de Pédiatrie Nord-Africaine paru dans Tunis Médical en 1954. Il nous paraît difficile de faire mieux que de rapporter les termes exacts que JP Bouchon donne de la prise de parole par André Corcos à la Société Médicale des Hôpitaux de Paris. Et ce texte démontre avec une exceptionnelle puissance le dénuement des médecins devant les crises :
« le pronostic est d’autant plus sombre que nous sommes complètement désarmés comme thérapeutique. Il n’y a absolument aucun traitement valable. Il n’y a même aucun traitement calmant des crises. L’action du salicylate est illusoire. Les anti-histaminiques de synthèse n’ont donné qu’un faible espoir. La cortisone et l’ACTH ont été essayés chez plusieurs de nos malades avec un échec complet. Nous avons essayé l’héparine chez 3 de nos malades sans résultats évidents. Enfin, seule la colchicine, conseillée par Layani au malade principal, l’observation n°1 de Mamou et Cattan, malade que nous suivons actuellement à Tunis, est susceptible d’arrêter une crise. Nous ne la prescrivons pas sans une certaine appréhension, état donné la fragilité rénale de ces malades. Cependant, chez l’enfant de 12 à 15 ans, sans atteinte rénale apparente, on arrive à stopper une crise avant l’heure avec colchicine, pour éviter les deux jours de douleurs et de lit. »
Le plus probable est que pour la première fois l’idée de l’utilisation de la colchicine dans la maladie périodique a germé dans l’esprit de Fernand Layani dont certains se souviennent encore de l’extraordinaire efficacité civilité et de la finesse de toutes ses réflexions. Rhumatologue réputé, il avait, évoqué son emploi, en raison probablement de la connaissance qu’il avait de son dans des phénomènes douloureux critiques. Ce serait même, selon Sarah Zarca-Corcos au cours d’un déjeuner pris en 1953 ou 54, place des Vosges à Paris par André Corcos et Fernand Layani que ce dernier aurait fait cette suggestion. Mais André Corcos et S Benmussa ne l’avaient alors administré à certains de leurs patients qu’à titre de traitement de la crise alors que Goldfinger l’avait utilisée de façon très prolongée.
On peut imaginer que cette idée avait été reprise par un des assistants du congrès et avait traversé l’Atlantique prenant plus de 15 ans pour s’améliorer !
Cette fin d’histoire et l'on en connaît aujourd'hui bien d’autres heureuses avec les progrès de la médecine, même si on les voudrait plus fréquentes encore, est plaisante également sur un autre plan : le fils de Roger Cattan, le Professeur Daniel Cattan est un des cosignataires de l’article princeps rapportant l’identification des anomalies du gène responsables de la maladie. Une sorte de preuve posthume que mon Maître aurait tant aimé apporter lui-même au professeur Debré qui avait nié l’autonomie de la maladie périodique lors d’une rencontre qu’ils avaient eue à l’Hôpital des Enfants malades.
BOUCHON JP. À propos de l’utilisation de la colchicine dans la maladie périodique. Lettres à la rédaction Ann Med Interne 1996 ; 147 n°5 373-379
BERNOT A., da SILVA C., PETIT JL., CRUAUD C., CALOUSTIAN C., CASTET V., AHMED-ARAB M., DROSS C., DUPONT M., CATTAN D. et al. Non founder mutations in the MEFV gene establish this gene as the cause of familial mediterranean fever (FMF) Hum Mol Genet 7(8) :1317-25, 1998 Mol Genet 7(8) :1317-25, 1998
En phytothérapie, je trouve quelque chose de bon à partager ici avec toute personne souffrant de la maladie telle que le VIH, l’herpès, l’hépatite ou la maladie de Lyme chronique, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, le cancer du poumon, le cancer du sein, le cancer colo-rectal, le cancer du sang, le cancer de la prostate Engographie familiale, Facteur V Leiden, Epilepsie, Maladie Desmoplastic, Cellule tumoral à cellules rondes, Maladie cérébrale, Maladie de Creutzfeldt – Jakob, ProgrèsSclérose, Convulsions, Maladie d'Alzheimer, Carcinome corticosurrénal.Asthme, Maladies allergiques.Aide au VIH, Herpé, Tocde, Glaucome, Cataractes, Dégénérescence maculaire, Maladie cardiovasculaire, Maladie du poumon.Autre prostate, Ostéoporose.Alzheimer,
RépondreSupprimerDémence.
Le lupus aussi. Dr Itua m'a guéri du VIH et m'a donné l'espoir qu'il peut guérir tous les types de maladies que je croyais en lui.) Je fais de mon mieux, je suis parti pour un programme en Afrique de l'Ouest sur la mode sur un autre côté j'étais séropositif. Je traverse un village voisin pour consulter l'horaire de notre programme, puis j'ai trouvé une note indiquant: Dr Itua Herbal Center, puis j'ai demandé à mes collègues ce qu'il en était de cet homme appelé Dr Itua. Elle m'a dit qu'il était un spécialiste des herbes médicinales et qu'il pouvait guérir tous genre de maladie je me suis approché de lui et je lui ai expliqué que je suis un étrangleur là-bas, il m'a préparé des médicaments à base de plantes et m'a dit comment le boire pendant deux semaines. Quand j'arrive à ma chambre d'hôtel, je l'examine puis dit une prière avant de la boire sans savoir qu'après deux semaines, je suis allé faire un essai et j'ai découvert que j'étais négatif. Je lui ai couru pour le payer davantage, mais il a refusé et a dit que je devrais partager ses œuvres pour moi partout dans le monde afin que les personnes malades puissent voir aussi. J'écris beaucoup de choses sur lui cette saison et c'est ainsi que j'ai été guéri en buvant des médicaments à base de plantes du Dr Itua. Il est un homme attentionné au cœur de Dieu. Eh bien - tout ce que j’ai décidé a bien fonctionné pour moi et comment vous allez traiter ce nouvel aspect de votre vie. Vous n'avez pas à souffrir seul et vous pouvez demander de l'aide. Cela ne doit pas non plus être un démon constant, car vous apprendrez à connaître votre corps et vous-même d'une manière beaucoup plus profonde que la plupart des gens. Profitez-en, cela vous aidera à apprécier Africa Herbal Made.
Coordonnées du Dr Itua.
E-mail ... drituaherbalcenter@gmail.comWhatsapp Number .... + 2348149277967
Le professeur Daniel Cattan vient de mourir, le 28 février 2020, à 87 ans, d’une affection brutale. Fils du professeur Roger Cattan (1903-1963) et de la peintre-graveur Suzanne Cattan (1910-2005), petit-fils du docteur Albert Cattan (1875-1932), il était né en 1933 à Paris. Médecin, après son internat à Paris il est nommé PU-PH au CHU de Caen en 1966, puis prendra quatre ans plus tard la direction du service de Médecine Interne et Hépato-Gastroentérologie de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, partie du CHU de Créteil.
RépondreSupprimerDès 1976, avec Hervé Gouérou et Christian Marie, il y introduit l’endoscopie opératoire et l’échographie abdominale, ce qui donnera lieu à un enseignement ouvert à tous. Travailleur acharné, ses recherches ont porté sur la maladie de Crohn, l’absorption intestinale du fer, les carences de l’immunité humorale et leurs manifestations digestives, le cancer médullaire de la thyroïde, les neuropathies viscérales, les anémies d’origine digestive par malabsorption de la vitamine B12, en particulier la maladie de Biermer, avec Jacqueline Zittoun ; mais aussi les tumeurs carcinoïdes du tube digestif, les cellules endocrines gastriques, dont la cellule ECL et sa sécrétion d’histamine, les relations entre Helicobacter Pylori et la secrétion d’acide gastrique avec Jean Marie Launay, biochimiste, Anne-Marie Roucayrol, anatomopathologiste, Anne Mallet-Courillon et Nathalie Charasz.
Des responsabilités de santé publique lui furent rapidement confiées dont l’initiation et la conduite d’une importante étude nationale multicentrique sur les coûts de la cirrhose du foie en milieu hospitalier. Membre du au Haut Comité d’Étude et d’Information sur l’Alcoolisme, il ouvrit, en 1980, à Villeneuve-Saint-Georges, un Centre d’Hygiène Alimentaire (prise en charge des patients, prévention, statistiques) et, au CHU de Créteil, l’enseignement de l’alcoologie avec Chantal Venon. Il a exercé des fonctions au Conseil du CHU de Créteil, au Bureau de la Société Nationale Française de Gastro-entérologie, à la Commission N°3 de l’Inserm, au CNU.
Ses dix dernières années d’activité professionnelle ont été consacrées, en collaboration avec Michel Dervichian, l’équipe génétique de Marc Delpech et celle d’Isabelle Touitou, à la maladie périodique ou Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF). Très attaché à la Tunisie dont sa famille provenait, il put recueillir les statistiques de la mortalité comparée pour toutes les maladies infectieuses à Tunis de 1881 à 1955, séparément chez les Juifs, les Musulmans, les Français, les Italiens et les Maltais, avec l’aide de l’historien Paul Sebag, du généticien des populations Josué Feingold et du bio-mathématicien Alain Mallet.
Généreux, malgré sa grande activité, il était disponible pour tous, et pour sa famille qui n’a pas été épargnée par les drames, protégeant ses fils qui le lui ont bien rendu en poursuivant son activité médicale en pathologie digestive pour l’un, en chirurgie pour un autre, le dernier devenant avocat. Nous leur présentons nos amicales condoléances.